REMISE DES PRIX CONCOURS 2018

LA REMISE DES PRIX

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L’ACCUEIL ET LA PRÉSENTATION

Monsieur Hosny Trabelsi nous accueille chaleureusement, dans sa double mission de représentation : Monsieur François Cuillandre, Maire de Brest et Madame Nathalie Sarrabezolles Présidente du Conseil départemental du Finistère.

Le Conseil régional de Bretagne et son Président Monsieur Loïg Chesnais-Girard sont représentés par Madame Forough Salami. Les Vice-Président.e.s Monsieur Jean-Michel Le Boulanger et Madame Anne Patault, empêché.e.s s’en sont excusé.e.s.[show_more more= « > En lire plus » less= »Moins »]

Une assemblée nombreuse et concentrée de quelque 150 personnes est réunie, composée des élèves, parents, enseignants, proviseurs, élus et leurs représentants, comme Gwênola Martin-Bailly pour Monsieur Jean-Charles Larsonneur, Député de Brest.

La Présidente de l’association Égalité par Éducation, Janine De Nascimento remercie Monsieur le Maire par la voix de son adjoint de nous avoir ouvert les portes de ce Salon Richelieu, lieu emblématique de notre belle ville de Brest.

Elle se félicite de la visite ce jour en Finistère de la Ministre de la Culture Françoise Nyssen, laquelle a mobilisé les élu.e.s.

Il lui revient aussi de remercier de leur présence les représentants de l’Académie de Rennes, à savoir Mesdames et Messieurs les Proviseurs de tous les lycées participants. Quant à Madame le Recteur Armande Le Pellec-Muller, Mesdames les Directrices académiques du Finistère Caroline Lombardi-Pasquier et du Morbihan Francoise Favreau, Monsieur Adil Mahmoudi Doyen des IEN du 2d degré, ainsi que Madame Nicole Guenneuguès, chargée de mission Égalité au Rectorat, ils nous demandent de bien vouloir excuser leur absence en cette fin d’année scolaire bousculée par des calendriers ministériels.

« Quant à vous tous, chers et chères ami.e.s je le dis, je suis très heureuse de vous accueillir en ces lieux. Et l’assemblée importante que vous constituez donne la mesure de l’événement, une belle rencontre, à la tonalité heureuse et participative.

Nous allons procéder ensemble à la Remise des Prix que vous attendez toutes et tous, celle de notre Concours Nos Lettres persanes.

Je vous en propose le déroulement suivant. Après un court historique d’ÉpÉ et de la genèse du projet qui nous rassemble, nous remettrons les prix aux heureux lauréats. Puis la parole vous reviendra, à vous les acteurs et auteures de Nos Lettres persanes, pour des échanges en visioconférence, que nous anticipons comme nombreux, riches et variés dans leurs tonalités. Nous clôturerons par une photo souvenir de groupe et la réception généreusement offerte par Monsieur le Maire.

Alors qui sommes-nous ? L‘association Égalité par Éducation ou ÉpÉ que je représente a été créée ici à Brest en 2012, par un petit groupe de femmes engagées qui ont su convaincre. En 2013, nous publions avec l’éditeur local Locus Solus la BD livre Égaux sans ego, qui paraît en version numérique interactive en 2017 sur le site Outils pour l’égalité filles-garçons du Ministère de l’Éducation Nationale. Vous pouvez l’y trouver, ainsi que sur notre propre site : www.egalitepareducation.org créé en 2015. S’en est suivie la création de notre page Facebook.

Viennent ensuite nos deux premiers Concours Une île et Une île saison II, dont certains établissements ici présents ont été les heureux gagnants.

ÉpÉ a rapidement acquis une audience nationale qui tend aujourd’hui à devenir internationale, en témoigne la présence parmi nous de nos amis venus de Belgique et du Maroc. Car grâce à nos divers contacts, ÉpÉ a pris au fil du temps une résonance francophone, à la faveur de notre Concours Nos Lettres persanes, suite naturelle de la BD dans sa dénonciation des stéréotypes de genre.

Il s’agit d’une correspondance épistolaire à la manière de Montesquieu, visant à mettre en œuvre le regard étranger d’un voyageur venu d’ailleurs, et appliqué à des situations de la vie au quotidien. Le ton privilégié est léger, ironique voire humoristique. »
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LA VISIOCONFÉRENCE

À Brest, ville ouverte sur le monde, la Francophonie est à l’honneur.

Une visioconférence met en relation directe le public brestois avec la classe lauréate du premier prix, celle d’Arlon en Belgique. « Les souvenirs sont nombreux et déjà, fort précieux », dira Laura Lafalize Professeure de Français, à son retour en terre belge.[show_more more= « > En lire plus » less= »Moins »]

Pour des raisons conjoncturelles. la Tunisie est absente et le regrette vivement.
Le Maroc est présent, avec pour ambassadrice Aiia Chtitihy qui nous arrive de l’Université internationale de Rabat. En cela, nous remercions Yves Geffroy Professeur à l’UIR et notre amie Houria Abdelouahed de l’Université Paris Diderot, qui nous a guidées jusqu’à lui.

Moments intenses d’échanges et de partage sincère et attentif pour cette

cérémonie, d’allers-retours de l’écran à la salle, diverse par son public composé de 150 personnes, enseignants, élèves, parents accompagnants dans cette démarche éducative.

Merci et bravo à tous !…[/show_more]

LE RECUEIL DES LETTRES

(cliquez sur l’image pour accéder au livre des nouvelles)

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LES PRIX INDIVIDUELS

LE SEXISME Prix Véra Jantzem
classe 2de 6 lycée Iroise BREST FRANCE

Le prix individuel attribué à Véra Jantzem pour sa letttre Le sexisme. En voici un résumé :
« Votre journal, connu sur la planète Aria, vous a choisie pour un voyage sur terre.

L’objectif est la rédaction d’un article sur le thème des relations entre les êtres dans les autres galaxies. Un peu inquiète sur la technique qui vous propulse, vous ne négligez pas l’équipement nécessaire, comme votre « parapluie à particules »…
Vous découvrez ce que les Terriens appellent sexisme, qui désigne l’attitude des individus masculins à l’égard des femmes. N’ont-ils pas comme chez vous un Ministère « de l’intégrité » qui règle les rapports entre les trois sexes ?… »

Pascal Patte, Professeur de Français au lycée de l’Iroise à Brest, plaisante : « Je les ai mis dans un état de stress absolu » (rires des élèves…) Il dit de ses 3 classes de Seconde « Les élèves ont souhaité écrire des lettres indépendantes venant de partout, du temps comme de l’espace. L’aventure d’écriture est terminée, les lettres vont connaître une seconde vie, de lecture. »
Véra Jantzem est une de ses élèves de Seconde 6.[show_more more= « > En lire plus » less= »Moins »]

Il dit avoir beaucoup de mal à vivre dans un pays où, entre autres, une femme meurt tous les deux jours et demi des suites de violences conjugales. Il avoue aussi être toujours bouleversé de voir des élèves écrire et ici répondre à Montesquieu. Réfléchir en écrivant pour faire avancer les choses.

Lire, écrire, dire, on le voit, déjà la prise de parole en public pour ces lycéennes et lycéens, est un exercice qui se pratique aisément. Témoignage de la place faite à l’oral dans les enseignements pédagogiques.[/show_more]

LES LETTRES AMAZONES Prix Élise Aldaya
classe 2de 3 lycée Dupuy de Lôme LORIENT FRANCE

Prix individuel remis à Élise Aldaya pour sa correspondance Les Lettres amazones.
« Sage idée de quitter l’île des Amazones pour visiter Paris dans le monde des hommes ! Immense est la déception qu’Artémise laisse paraître dans sa correspondance concernant la situation des femmes. En politique ou au travail, dans la rue ou au collège, sur la scène culturelle ou de la vie conjugale, le sexisme est partout. Mais vous l’écrivez, un jour peut-être, ce sera différent… »

Élise Aldaya est élève de la classe de Seconde 3 du Lycée Dupuy de Lôme à Lorient. Pourquoi ce choix des Amazones ? Au pays des Amazones, il n’y a que des femmes, elles ne connaissent pas les hommes. Leur curiosité les porte à souhaiter les découvrir dans leurs mœurs, qu’elles l’imaginent aisément, fort différentes…[show_more more= « > En lire plus » less= »Moins »]

Catherine Miscopein, Professeure de Lettres modernes, dit l’engouement des élèves et le sérieux de leur travail de recherche. Près d’elle, Catherine Peigné, l’autre Professeure, à elles deux « les Cathy’s » comme elles aiment à se nommer.

Le sérieux certes mais aussi l’enthousiasme et la joie du travail partagé.[/show_more]

DE GAËL À IDEN Prix Lydia Dirou et Camille Abiven
classe 2de Bac pro MMV lycée Lesven à BREST FRANCE

Ecrites à 2 voix ces Lettres De Gaël à Iden.
« Pourquoi les vêtements seraient-ils des marqueurs d’identité ?
Comment se défaire des préjugés homophobes que porte la transgression des stéréotypes ? Se sentir libre d’être soi, n’est-ce pas le désir et le message que votre lettre donne à entendre ?… »

Lydia Dirou et Camille Abiven sont élèves de la classe de Seconde Bac Pro des Métiers de la Mode et du Vêtement au lycée Lesven de Brest.
Ici leur Professeure de Lettres-Histoire, Carine Urban dit leur déception de leur absence, elles et toute leur classe pour raison de stage, mais aussi leur joie d’avoir participé à cette aventure et d’en être lauréates. [show_more more= « > En lire plus » less= »Moins »]
Elle concède que l’humour sur ce registre des inégalités, c’est difficile pour eux, ils ont écrit des lettres souvent poignantes.

Yvette Rodalec, inspiratrice du projet, est la modératrice de ces échanges interclasses, afin que chacun et chacune exprime à sa manière cette expérience épistolaire. Elle qualifie de formidable cet éventail de productions, exprime de la gratitude aux élèves et enseignants pour ce travail accompli et salue Montesquieu : « Il ne doit pas être mécontent de ce qui s’est passé ».[/show_more]

COELUM LE PAYS IDÉAL Prix Molka Gahli
classe 2de 6 lycée Flaubert LA MARSA TUNISIE

Roman épistolaire. lettres tunisiennes Coelum le pays idéal , est le prix individuel remporté par Molka Ghali.
« Elle s’appelle Quaero et fait à sa jumelle Oris restée à Coelum le récit de ce qui lui semble étrange ici en Tunisie.
Elle s’étonne, décrivant avec naïveté ou effet de style, ce qui lui est donné à voir et entendre : « porteuses de serviettes », « mimiques masculines »,[show_more more= « > En lire plus » less= »Moins »]

« youyouyou des femmes »…
Oui, cela mérite bien une pause au « Café des délices ». »

Molka Ghali est une des élèves de la classe de Seconde 6 du lycée Gustave Flaubert à La Marsa, Tunis. Yamina Dir en est la Professeure de Lettres modernes. Elle communique :
« Je suis heureuse de vous dire que l’expérience fut enrichissante pour les élèves et moi, tous ont joué le jeu sauf un, je pense que la thématique « inégalités hommes-femmes » le dérangeait et qu’il n’était pas décidé à remettre quoi que ce soit en cause…
Les élèves ont apprécié le côté « illustrations » des lettres et ont réalisé de belles couvertures pour certains. Ils se sont rendus compte que travailler et réfléchir à deux est un processus vraiment dynamique et créatif !!
Voilà, je vous souhaite une belle visioconférence. »

Molka nous confie : « Bien évidemment je regrette mon absence lors de la remise des prix, néanmoins, je suis heureuse d’avoir remporté ce concours des lettres tunisiennes pour lesquelles je me suis tant donnée. Je vous remercie infiniment de m’avoir fait parvenir les invitations en souvenir. C’est une grande fierté. »

En l’absence des élèves tunisiens, retenus dans leurs familles par l’Aïd, l’assistance est très attentive… au récit d’Hosny Trabelsi, adjoint au Maire de Brest. Il a grandi et fait ses études dans ce pays de La Marsa Tunis qu’il porte toujours en son coeur. Il nous dit aussi la fierté intacte de son pays et de son parcours.[/show_more]

D’ALIA À RUTH Prix Éléa Maurer,
Kaïna Otmane, Dylan Le Gall, Logan Panzano
classe 2de 7 lycée Dupuy de Lôme LORIENT FRANCE

D’Alia à Ruth, lettres écrites à 4 voix mixtes, 2 filles et 2 garçons.
Ici, Éléa Maurer en centre gauche et Kaïna Otmane centre droit :
« Bravo les filles ! Vous devriez proposer votre candidature à notre Ministre des Sports pour défendre le dossier du foot féminin !
Comme vous l’exprimez, la médiatisation, la retransmission des matchs concernent surtout le foot masculin, contrairement au Brésil ou aux USA.
La correspondance décrit les démêlés d’une journaliste avec un directeur de club machiste. Fin heureuse cependant, car sa résistance et ses articles l’ont fait reconnaître. »[show_more more= « > En lire plus » less= »Moins »]

Éléa Maurer, Kaïna Otmane, Dylan Le Gall et Logan Panzano, sont élèves de la classe de Seconde 7 du Lycée Dupuy de Lôme à Lorient.
Ici leur Professeure Lyse Lambrechts, qui les dit engagés, et pas seulement au foot !… Elle remercie l’association de ces messages en faveur de l’humour et de l’espoir attendus, car les lettres sur ces thématiques, prenaient parfois un tour dramatique, avec lequel il s’agissait de prendre de la distance.[/show_more]

DE DIHIA À ISTANBUL À AIIA À RABAT
Prix Aiia Chtitihy, Dihia Derouich
UIR RABAT MAROC

Aya Chtitihi, élève en première année à l’Université internationale de Rabat nous dit : Dihia Derouich, étudiante dans le même établissement, a été ma partenaire épistolaire. Elle est actuellement en voyage en Tunisie et nous avons profité de cette opportunité pour construire notre réflexion et nos écrits. Nous étions donc totalement dans le contexte du Concours.

De Dihia à Istanbul à Aiia à Rabat :
« Oui, Aiia sait se saisir de ce qui fait événement pour confier sa crainte d’une société que « régissent les tabous », qui « la rendent mortifère ».[show_more more= « > En lire plus » less= »Moins »]

Et quel espoir elle exprime de s’en dégager, de s’en détacher, si la lucidité parvient à bouleverser l’éducation !
Ces Lettres échangées entre Maroc et Turquie disent l’aspiration à dépasser la duplicité des relations entre les sexes.
Comment ne pas les recevoir comme un appel à une révolution existentielle ? »

Par delà la Méditerranée, les 2 amies échangeaient régulièrement 2 lettres par semaine. Oui, il leur a paru important d’engager ce travail sur la condition des femmes au Maroc et en Turquie.
Avec l’appui d’Yves Geffroy leur Professeur de Philosophie, elles ont créé le club dont Aiia est présidente : Les penseurs de demain. Tout un programme…

C’est donc une réflexion sur le principe d’égalité entre les femmes et les hommes, entre les filles et les garçons et sur le principe de tolérance.
Ce travail a permis de saisir combien toutes les cultures sont porteuses de discriminations contre les femmes, affirme Aiia.[/show_more]

LES PRIX COLLECTIFS

NOS LETTRES PERSANES : 3e prix ex aequo
classe de Seconde 6 Lycée Iroise, BREST FRANCE

Anjelina Delalande et Erwan Uguen reçoivent le prix décerné à l’ensemble de leur classe pour Nos Lettres persanes.
« Comment s’étonner encore du sexisme, si présent chez nous que sa perception nous échappe ? La correspondance de voyageurs venus d’autres planètes autour des années 3028 ou 3018 en garantit l’effet de choc. Le retour en 2018 fait découvrir combien la planète terre est malade de ses inégalités.
Qui oserait prétendre que c’était mieux avant ?… »

Voici la classe de Seconde 2 du lycée de l’Iroise à Brest, avec Claire Berest, la Professeure qui l’a accompagnée dans cette aventure épistolaire. Classe toute entière attentive à la réception du prix qui lui est décerné.

Claire Berest nous dit : « les élèves se sont investi.es dans l’activité et ont fait de leur mieux, avec ce qu’ils et elles sont. L’activité a de mon point de vue été très formatrice. [show_more more= « > En lire plus » less= »Moins »]
Elle m’a permis aussi d’accompagner de manière, je pense, plus efficace les élèves dans leur découverte de Montesquieu, par la lecture et par l’écriture.
Par ailleurs le fait d’écrire à 6 mains, puisque c’est la contrainte que je leur avais imposée, et dans des groupes systématiquement mixtes, a donné lieu à de véritables échanges et disputes (parfois dans tous les sens du terme d’ailleurs !) et c’était l’effet que j’escomptais.
Le pari est donc gagné pour moi, la production étant de toute façon moins importante (même si chacun.e a eu à cœur de la soigner) que les procédures et démarches qu’il a fallu mettre en place.
Merci donc pour le projet qui a constitué une expérience très forte. »

« Quelques prises de bec mais un moment très joyeux dans la classe » reprend Erwan Uguen. Lors de ce voyage dans le temps et dans l’espace, nous avons revendiqué, les garçons refusant de reconnaître les inégalités, les filles revendiquant le contraire.
Mais ça a évolué dans nos esprits jusqu’à l’apaisement final. Sagesse…[/show_more]

NOS LETTRES MAROCAINES : 3e prix ex aequo
classe de 1ère L, lycée Descartes RABAT MAROC

Laure Verplaetse-Pesenti, Professeure dans cette classe de 1ère L, nous communique ceci :
« Je vous remercie pour vos messages. Je suis sincèrement désolée de ne pas pouvoir assister avec ma classe à la cérémonie.  L’établissement sera fermé ce soir pour trois jours et tous les élèves fêtent l’aïd avec leur famille.
Au-delà d’une réflexion sur les inégalités hommes-femmes, ce concours a permis une vraie cohésion au sein de la classe et nous avons eu énormément de plaisir à y participer. Les élèves sont extrêmement fiers d’avoir remporté ce prix. Je vous remercie aussi pour vos encouragements et pour votre accompagnement précieux au cours de cette aventure. »[show_more more= « > En lire plus » less= »Moins »]

Il s’agit de Nos Lettres marocaines par cette classe du lycée Descartes de Rabat.
« Comment ne pas être touchés par cette invitation au voyage qui nous donne à voir deux mondes qui cohabitent ? Il y a le poétique des lieux d’hier, qui éveille les sens en toute liberté et le constat des tensions que l ‘Histoire s’est

fabriquée. Avec lucidité, sans déchirement, ces Lettres questionnent le lien au passé et les contradictions du présent. »

Aiia Chtitihy, en sa qualité de représentante du Maroc à notre cérémonie, reçoit en leur nom le prix que les élèves de cette classe de Rabat ont remporté.
Elle le leur remettra dès son retour au pays, promet-elle !

L’assistance est attentive aux paroles d’Adil Mahmoudi, Doyen des IEN du 2d degré et membre du Jury de sélection, retenu ce jour à l’Académie de Rennes :
« Je vous remercie de féliciter en mon nom les lauréats et l’ensemble des participants pour le plaisir que j’ai eu à lire leurs histoires, y compris les plus imaginaires et pouvoir découvrir à travers certains récits des lycéens et étudiants de Rabat, une autre perception de ce pays auquel je reste très attaché, pleine à la fois de révolte et d’espoir, qui je suis sûr, est partagée par la jeunesse marocaine. »
Nul doute que le message sera reçu et transmis.[/show_more]

NOS LETTRES MARANES : 2e prix
classe de 2de 3 lycée du Léon, LANDIVISIAU FRANCE

Nos Lettres maranes

C’est un ensemble de 9 lettres rédigées par la classe de Seconde 3 du Lycée du Léon à Landivisiau, dans le cadre de l’objet d’étude « Les genres de l’argumentation au XVII et XVIIIème siècle » au programme de Français de seconde. Il s’agit d’une classe de 29 élèves et tous ont participé, en travail de groupe, lors des ateliers d’écriture, après avoir étudié plusieurs Lettres Persanes.

Recueillent pour tous ce 2e prix, Myriam Flason, Alexandre Quiviger et Ewen Cazuc. Pourquoi Lettres maranes ? Vous le découvrirez en lisant la lettre de présentation des deux personnages, tour à tour émetteur et destinataire des lettres.[show_more more= « > En lire plus » less= »Moins »]

« Votre idée, impertinente, ne manque pas d’humour. Vous imaginez une île gouvernée par les femmes où s’exerce « la domination féminine », les hommes étant considérés comme inférieurs.
Et si la France invite ses représentantes, c’est parce qu’elle est intéressée par les richesses en « resistium » de cette île, à savoir un métal ayant un grand pouvoir de résistance. Les visiteuses venues de « Mara » s’étonnent dans leur correspondance des manifestations de la domination masculine et se demandent quelle est la juste place des hommes…
Une manière inspirée de chercher les conditions d’une égalité. »

Myriam Flason est questionnée sur la manière dont la classe s’est appropriée le projet par Yvette Rodalec, inspiratrice de la thématique et modératrice de ces échanges interclasses, afin que chacun, chacune exprime à sa manière cette expérience épistolaire.
Cette aventure a sans nul doute modifié leur point de vue, au travers d’une expression empreinte d’originalité.

Toute la classe posera pour un moment souvenir, en présence, tout en haut à droite, de Tiphaine Lebrun, leur Professeure de Lettres modernes. Elle dit avoir fait confiance à ses élèves qui ont travaillé sur une courte période consécutive à l’étude préparatoire. Ils ont donné une grande originalité à leurs lettres et une grande fraîcheur, gardant ainsi la distance nécessaire sur des sujets empreints de gravité.[/show_more]

NOS LETTRES PERSANES : 1er prix
classes de 6e année I.T.E.L.A ARLON BELGIQUE

Applaudissements admiratifs et nourris pour ce premier prix collectif décerné à deux classes de 6P Aide familiale et Soins de beauté, qui ont su mettre en commun leur réflexion et leur créativité, au sein de cet établissement de l’Institut Technique Étienne Lenoir à Arlon -ITELA- en BELGIQUE.
« Bravo ! » disons-nous à Brest, « merci ! » répondent-elles en écho à Arlon.
Belle image qui, par-delà les frontières physiques des pays et celle, virtuelle de la visioconférence, nous rapproche au sein de la Francophonie dans l’enthousiasme de cette aventure commune et partagée.

Le mot du Jury :
« Oui, nous avons été impressionnés par la force, la sensibilité de la correspondance d’Adèle.
Nous la suivons de sa vie prénatale jusqu’à son art d’être grand-mère et de transmettre à sa petite-fille « le flambeau de l’A.F.S.B »… (Association Féminine Sud Belgique).
Elle sait nous faire partager le vécu de son amie de retour au Congo, la réalité du mariage forcé et de l’esclavage sexuel.
Nous voyageons aussi en Chine où la situation des filles n’est pas plus enviable.[show_more more= « > En lire plus » less= »Moins »]
La conscience d’Adèle est nourrie de son histoire, des secrets de famille qu’une lettre de son père l’oblige à porter.
Vous avez su, vous les auteures, donner à Adèle un vrai charisme et une résonance politique. »

Nous rencontrons une classe très joyeuse. Les élèves nous disent avoir travaillé pendant 2-3 mois, à raison de 3h par semaine en atelier d’écriture.
C’est à partir de la question des inégalités qu’est apparue Adèle et qu’elle s’est imposée avec force et détermination.

L’idée d’Adèle est née des élèves elles-mêmes, nous dit Laura Lafalize, leur Professeure de Français.
Elle tient aussi à saluer Anita Drohé, ancienne sous-directrice de l’établissement, qui les a accompagnées dans cette aventure. Nous regrettons son absence, bien involontaire, parmi nous.
« Ce fut un travail de longue haleine mené dans la bonne humeur, avec beaucoup de réflexion, de rigueur et de bienveillance. »[/show_more]

LES PROVISEURS S’EXPRIMENT

  • Performance et Sportivité. C’est ce que nous dit Karen Valero, Proviseure adjointe du lycée Lesven à Brest, établissement habitué à recevoir des prix de concours organisés par l’association ÉpÉ. Performance saluée pour le lycée professionnel en général et pour la classe en particulier de Carine Urban, classe féminine à 75% pour cette section Métiers de la Mode et du Vêtement, qui remporte ce prix.
    Sportivité soulignée aussi de la classe participante de Florence Moalic qui a tenu à venir en nombre saluer les lauréats.

 

  • Combat et respect sont les valeurs mises en avant dans la réflexion et l’exercice de ce concours lié à l’observation des inégalités, affirme Michel Favé, Proviseur du lycée de l’Iroise de Brest. De ce fait, une Charte de l’égalité a été créée qui va être affichée prochainement dans l’établissement. Elle sera le témoin d’un combat de tous les jours, dans le respect de chacun, filles et garçons, dont il loue la qualité de l’écriture dans l’émotion.

 

  • Énergie et sourire, ce sont les qualités nécessaires aux enseignants pour mener à bien ce genre d’entreprise. Christine Morisson, Proviseure du lycée du Léon à Landivisiau remercie en cela Tiphaine Lebrun qui a su les déployer pour soutenir ses élèves dans l’aventure d’écriture. Elle plaisante sur l’assurance de gagner communiquée par Tiphaine, habituée de participations où elle l’emporte ! Elle se souvient de la brillance de ses yeux à l’annonce du prix.

 

  • Capacité à transmettre des sentiments et des émotions qui viennent du cœur, révèle Stéphane Révélen, Proviseur du lycée Jules Lesven de Brest. À l’instar du résistant dont le lycée porte le nom et dont la dernière lettre a été lue il y a quinze jours pour la commémoration du 75e anniversaire de sa mort, les lettres des élèves recèlent ces mêmes qualités. Il remercie les organisateurs d’avoir réussi cet échange et cette rencontre.

 

  • Chance proposée à travers ces concours renouvelés chaque année, que de permettre aux élèves de se révéler par la double entrée de la lecture et de l’écriture et en triptyque de la communication orale, reconnaît Jean-Pierre l’Hôtellier, Proviseur du lycée Dupuy de Lôme de Lorient. Il remercie les organisateurs d’avoir favorisé chez ces jeunes une mise en valeur importante dans leur parcours d’assurance de soi.

 

  • Confiance et Reconnaissance. Ce sont les mots de Philippe Legros, Ss-Directeur de l’Institut Technique Étienne Lenoir à Arlon qui se dit ému par ces élèves. Elles ont réussi à créer, avec pour fil conducteur le mot confiance entre 3 personnes, Laura Lafalize leur Professeure, la classe, personne en soi et une 3e personne Anita Drohé, ancienne Ss-directrice d’ITELA. qui a eu raison de les pousser à leur participation. Et au bout de ce chemin, la reconnaissance, d’eux en nous du corps professoral, confiance de nous en eux les élèves, conclut-il.

LES PRODUCTIONS

 

 

Les proviseurs des lycées lauréats  ont exprimé leur sentiment d’une dynamique pédagogique et relationnelle créée par le projet. Ils ont senti des élèves motivés, se découvrant parfois et des groupes classes soudés autour de leurs enseignants, chefs d’orchestre attentifs à tous et à chacun. Du recueil de ce qui vient à l’idée jusqu’à la composition finale, ils ont oeuvré sur des sujets graves, qu’ils ont osé saisir sur un « ton dégagé ».

Et en prolongement, voici quelques productions finales de ces lycéennes et lycéens.

Le poids des mots, le choc des images…

Consécutivement au concours d’écriture, une série de marque-pages a été réalisée par la classe de Seconde 2 du lycée de l’Iroise à Brest. Les élèves les ont généreusement distribués en cadeau à l’assemblée présente Salon Richelieu.

En voici quelques exemples dont vous saurez apprécier la force des messages.

 

 

 

L’illustration choisie

La classe de Seconde 3 du lycée du Léon à Landivisiau a choisi de rassembler dans un livret leur production de Nos Lettres maranes.
Voici la première de couverture retenue, par un choix argumenté et concerté.

Auteurs certes et illustrateurs…

 

 

 

Une mise en voix

Les élèves de Littérature et Société du lycée Dupuy de Lôme à Lorient ont d’abord travaillé sur un tableau heuristique mettant en commun toutes leurs idées sur le sexisme, puis ont créé un padlet à partir de différents documents traitant du sujet. Est venue ensuite la phase de rédaction individuelle ou collective des lettres.
Pour terminer sur une mise en voix à l’atelier radio du lycée. Les textes enregistrés pourront être écoutés sur Radio Balises à partir de juillet.

LE FINAL DANS LA JOIE

À l’heure des lauriers de la Coupe du monde, félicitons tous les lauréats de Nos Lettres persanes. La Présidente remercie l’ensemble des participantes et participants et tous ont été méritants. Elle célèbre la spontanéité, la fraîcheur et le côté festif de cette belle rencontre. Si la cérémonie touche à sa fin, l’aventure épistolaire ne s’arrête pas là. Il est envisagé de faire de ces belles Lettres la materia prima d’un Roman graphique. C’est une nouvelle aventure qui commence et les généreux mécènes sauront sans nul doute s’en saisir… « Continuer notre aventure partagée avec vous les jeunes, afin d’ensemble cultiver le désir de comprendre tout ce qui diffère de nous et d’œuvrer pour une société meilleure et plus ouverte ». Toutes et tous sont invités à la photo collective et joyeuse sur les marches du monumental escalier conduisant au Salon Richelieu…

Et pour clore cet intense moment de partage, un verre de l’amitié est offert à toutes et tous par la Mairie de Brest. Nous reconnaissons ici la plupart des enseignant.e.s venu.e.s prolonger ce moment festif et chaleureux avec les membres de l’association.

Photos Meryl Asselino

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